DUSANTER Virginie et Yves-Michel a écrit ce commentaire.
Dates du voyage : du 13/01/2023 au 23/01/2023

Bonjour Madame et Monsieur Blanchez,

Nous étions assez occupé ces derniers jours, nous profitons d’un moment pour vous livrer nos impressions. Vous pouvez bien sur les publier sur votre livre d’or.

Nous espérons que vous ayez bien reçu les petits échantillons de photos envoyés par mail et par Whatsapp, il y a une quinzaine de jour... Lorsque nous aurons fait une sélection (en ce moment hélas pas trop de temps), nous vous enverrons, par voie postale, une clef USB, comme la dernière fois, de ce que nous aurons sélectionné.

Oui, bien sur outre la qualité et la gentillesse de l’accueil, de l’accompagnement et des installations, tant pour l’habitat, que pour les transferts et les safaris, nous avons beaucoup aimé le cadre de Ruaha, de la rivière Jongomero, du camp et du bush dans la variété magnifique de ses paysages et de ses habitants.

Comme la dernière fois, mais cette fois-ci dans le parc Ruaha, nous avions choisi la petite saison des pluies pour aborder ce nouvel environnement pour nous, assez différent des parcs du nord. Même si la présence des baobabs, a pu nous faire penser au Tarangire, même si « le petit Serengeti » au cœur de Ruaha, porte bien son nom, car très évocateur du grand Serengeti….

Pendant la petite saison des pluies, les points d’eaux multiples, et la végétation touffue du bush, d’un vert magnifique qui sent bon la fraicheur et la chlorophylle, font qu’il semble, à priori, plus difficile d’y découvrit la faune. Pourtant, à l’expérience de ce voyage, - et nous étions très bien accompagné et guidé avec Jessie, dont les connaissances du français nous ont bien aidé aussi -, la faune dans sa beauté, et sa multitude fut belle et bien au rendez-vous de nos explorations du matin au coucher du soleil. Nous avons trouvé cette faune, plus sauvage, plus défiante à la présence humaine que dans les parcs du nord de la Tanzanie. Ils n’attendent pas la photo !! Mais on n’y arrive très bien néanmoins !! Peut-être que la période Covid a déshabitué la faune de notre présence. Pour un peu oui, ils en auraient oublié les humains. Mais cette impression de bout du monde, avec son aéroport de piste de belle terre rouge, qu’il faut surveiller lors des atterrissages et décollages d’un passage toujours possible d’une troupe d’Impala, voire de Lycaons à leur trousse, a aussi été pour nous, comme lors de notre précédent voyage, et encore plus même, l’impression d’une grande familiarité des paysages.

A la fois complètement dépaysé, à chaque coin de piste, et à la fois découvrant un paysage dont on connaît la beauté tout au fond de nous. Des clairières au bord de l’eau, habités de girafes et d’éléphants, d’impalas tranquilles. Un hippopotame passe en broutant, en fin d’après-midi. Un paysage, aux couleurs et aux ciels magnifiques, et toujours harmonieux, évoquant la féérie du fond de nos enfances, avec ses loups (lycaons) et ses lions bien sur … Ses mambas noirs aussi dans certains buissons. A toute heure, les paysages de nos origines. Souvent cette impression, tant l’équilibre de la flore et de la faune, dans sa chaine alimentaire, est parfait et complet, que le paysage a été dessiné et élaboré par des artistes, des paysagistes émérites et expérimentés.

Il n’en est rien, la nature libre et harmonieuse, dans toute sa splendeur.

Les paysages des origines, familiers et lointains, l’impression d’être de retour chez soi dans ces terres éloignées de nos quotidiens européens, l’impression que cela est dessiné par les meilleurs artistes et paysagiste (nous-nous répétons) …

D’où cela nous vient-il ?

Nous ne sommes pas sans savoir que cette belle Afrique est le cadre de nos origines, de l’évolution humaine, sur des millions, puis juste quelques centaines de milliers d’années concernant notre espèce Sapiens.

Nous-nous sommes demandé, si cette origine commune, partagée fondamentalement par toute l’humanité, n’était pas ancrée en profondeur en chacun de nous, d’une façon archétypale, comme si les critères du beau irriguant tous les arts, nous avaient été transmis originellement par le cheminement de notre évolution au sein de cette Afrique magnifique.

Et partout dans le monde, les hommes et les femmes, toutes et tous descendant de ces populations originelles d’Afrique de l’Est, par leurs créations artistiques, graphiques, lumineuses et musicales, leur recherche de beau et de recréation de jardins merveilleux, dans les jardins les plus petits ou les plus personnels, comme dans les parcs publics les plus vastes, tentent tout le temps et partout de retrouver les vrais jardins de leurs origines.

Un « en commun », désormais mondialisé, pour le pire ou le meilleur, où le sens du beau et de l’harmonie, aurait pris naissance comme nous tous au cœur de cette Afrique originelle, que l’on a encore la chance de parcourir et de sentir, dans ces lieux exceptionnels comme le parc Ruaha, la rivière Jongomero ..

Un Eden, magnifique et bien réel, avec ses dangers propres bien sûr. Je n’ai pas dit que nous étions dans l’univers des bisounours, c’est bien mieux que cela !!

Une chance rendue possible, grâce à l’investissement de toutes ces personnes, qui font œuvre de protéger et de préserver ces lieux, d’entretenir des accueils hospitalier et fantastiques ‘comme le camp Jongomero pour les visiteurs, de les accompagner et les guider à la découverte de ces beautés. Merci et bravo à eux, et à toutes celles et ceux, qui sauvegardent de tels écrins dans ce monde en mutation continue…

En tout cas, cela nous a donné vraiment envie d’y retourner. Dès que possible. Probablement sur une autre saison, pour admirer d’autres cadres et couleurs. Et partager ces admirations.

Nous pourrions poursuivre nos impressions, dans la suite de notre voyage, par nos ballades, plongées, et « snorkeling » pour les requins baleines (que nous avons beaucoup vu cette année), sur cette splendide Ile de mafia, sa réserve naturelle et sa barrière de corail intacte. Versus maritime de la beauté originelle, mais ce serait un peu long aussi…

En tout cas, merci à tous, bravo et bonne continuation. Merci à toute l’équipe de Jongomero, la « jongo team » pour l’accueil, l’entretien, et leur contribution par leur présence à la préservation de ces joyaux.

Et au plaisir de se revoir.

Merci infiniment aussi pour votre attention pour la veste

Compiègne - France le 16 Février 2023

Virginie et Yves-Michel Dusanter‌