Depuis le parc National du lac Manyara et le village de Mto Wa Mbu situés tous deux au pied du mur occidental de la dépression de la vallée du Rift, la piste se dirige d’abord vers Angaruka où subsistent des ruines que les antropologues attribuent probablement à l’ethnie Sonjo qui aurait bati ces maisons de pierre et ces systèmes d’irrigation il y a environ 500 ans avant d’être chassée par les tribus Masaï.
On atteint ensuite le volcan Ol Donyo Lengaï après un trajet total de 3H30 à travers des paysages magnifiques. C’est l’occasion de découvrir le peuple Masaï dans des conditions idéales d’authenticité. Voir ces pasteurs aux habits colorés faire paître leurs troupeaux dans cet environnement intact de vallées, de collines et de montagnes, est un spectacle inoubliable.
Ca et là des troupeaux de zèbres et de gazelles et des bandes de girafes partagent ces terres ancestrales.
Le volcan Ol Donyo Lengaï, la montagne de Dieu suivant les croyances du peuple Masaï, est toujours en activité et les éruptions les plus récentes ont eu lieu en 1926.1940.1966 et 2006.
Le volcan s’élève à 2.878 M au dessus du niveau de la mer et donc à 1.880 M au dessus du niveau de la vallée.
La forme de ce volcan et ses couleurs qui semblent sorties de la palette d’un peintre, la majesté qui se dégage de ce paysage valent le détour.
Puis se dessine, non loin du volcan, les contours du lac Natron, long d’une soixantaine de kilomètres. En Maa, la langue dont les masaïs tiennent leur nom (« ceux qui parlent le Maa »), on l’appelle Aramaitron : « le lac de sel ». Ce lac doit son nom à son composant chimique principal, le carbonate de sodium (ou natron). Cette région, difficile d’accès, est aussi le cœur du pays masaï, peuple de pasteurs et de guerriers aux lointaines origines nilotiques, qui se répartit aujourd’hui entre le Kenya et la Tanzanie.
En fonction des précipitations, la surface de ce lac connait de fortes variations car ses apports en eau proviennent essentiellement des pluies. Il déborde parfois jusqu’au Kenya tout proche.
Autrefois lac d’eau douce il est maintenant un lac salin très chargé en bicarbonate de soude. Quand la température augmente en saison sèche la forte évaporation concentre le sel jusqu’à former des croûtes. Le lac abrite des tilapias et des micro-organismes (cyanobactéries et spirulines). La concentration de flamants roses (lesser flamingoes/ phoenicopterus minor) peut atteindre 2.5 millions d’oiseaux qui nidifient au sein de cet environnement, en particulier en période de basses eaux qui contribuent à la prolifération des spirulines, base de leur alimentation.
Rares sont les animaux qui comme eux, supportent la causticité de son eau, proche de celle de l’ammoniac. Par conséquent, personne ne peut s’y baigner. Les flamants roses ont donc peu de prédateurs, car, après une première barrière formée par la boue, ceux qui s’aventureraient dans le lac risqueraient la calcification. Lorsqu’il s’est rendu sur ses rives, le célèbre photographe animalier Nick Brandt a dû se rendre à l’évidence : il existe, en Afrique, un lac qui transforme les animaux en statue de pierre. Les femmes masaïs, drapées dans le shuka, le tissu rouge ou bleu de leur tenue traditionnelle, récoltent le sel et en font des plaques qu’elles revendent sur les bords des pistes. Un survol en avion, peut être fascinant, car en plus des taches roses des colonies de flamants, on peut observer des concrétions minérales rouges dans le lac. Attention, les abords sont dangereux en voiture du fait de la boue et de la croute asséchée et superficielle qui peut s’effondrer. Il est préférable d’y accéder à pied guidé par un masaÏ.
Nous pouvons organiser la remontée d’un torrent jusqu’aux cascades d’Engare Sero, avec un guide, suivie d’une baignade dans le torrent.
Si vous rêvez de voir le lac Natron avec des nuances rouges, jaunes ou orangées, nous vous conseillons le mois de Septembre, la seule période où celui-ci, asséché, reflète de telles couleurs. Le reste de l’année, il est plutôt bleu-gris, marron, couleurs habituelles du lac, mais couvert de flamants roses.
En complément de nos safaris privés et illimités (par safaris illimités nous entendons des safaris au kilométrage illimité durant la journée), nous pouvons vous proposer les activités suivantes :
Zanzibar
Vous pouvez consulter la rubrique « activités » pour en savoir plus sur ce que nous vous proposons.
Il est six heures. Assis devant ma tente je savoure le thé qu’on vient de m’apporter.
La brousse s’éveille déjà depuis une demi-heure, caressée par le soleil qui rase les plaines. Notre camp situé sur une colline domine les plaines sans fin de Serengeti, parsemées ça et là de gros rochers qui semblent être des îles. Un paysage unique que rien ne vient enlaidir. Il n’y a rien d’autre que la nature, pure, simple, immuable.
Les oiseaux chantent et se répondent, sans cacophonie. Chacun joue sa partition et ce chant enfle au fur et à mesure que le soleil monte. Un peu plus loin j’aperçois Mbaga, notre maître d’hôtel, qui met la dernière main à l’installation de la table du breakfast dans le mess.
A quelques mètres à peine, des girafes mâchent patiemment des feuilles d’acacias en nous regardant de leurs grands yeux ourlés de longs cils. A quelques distances un troupeau d’éléphants passe, majestueux, en direction de la rivière.
Nous déjeunons rapidement pour pouvoir partir avant 7:00. A environ 2 kilomètres du camp Kipo notre guide a repéré des lionnes et coupe le moteur en nous faisant signe de ne pas faire de bruit. A 100 mètres de là, tapies dans les herbes sèches, je découvre une lionne immobile comme une statue et qui ne quitte pas des yeux un troupeau de zèbres. Sans parler Kipo me montre 2 autres lionnes cachées plus à droite puis un autre groupe de 3 que je n’arrive pas à distinguer. Ce guide a vraiment des yeux de lynx ! Les félins sont patients, à nous de l’être aussi si nous voulons avoir la chance d’assister à une chasse.
En fixant attentivement les lionnes avec des jumelles je vois qu’elles rampent très très lentement vers les zèbres. Leurs déplacements sont presque imperceptibles. Les zèbres sont des animaux méfiants nantis d’un excellent odorat et d’une ouïe fine. Dans le troupeau certains ne broutent pas et servent de sentinelles.
Je comprends que les lionnes tentent de les encercler, seule façon pour elles de pouvoir en attraper un.
Mes deux enfants d’habitude si toniques sont parfaitement silencieux.
Après un long moment Kipo me touche le bras et pointe du doigt une lionne prête à s’élancer. Je peux voir son corps incroyablement musclé et son profil tendu.
Là, plus loin, je vois maintenant les 3 lionnes que je n’arrivais pas à discerner auparavant. Il y a donc bien 6 lionnes au total encerclant un troupeau de zèbres que j’estime à 50 têtes.
Les zèbres sont nerveux et en alerte. La plupart ont cessé de brouter. La lionne qui semble diriger la manoeuvre est prête à attaquer, son long corps est tendu comme un arc.
Soudain elle s’élance et en même temps qu’elle, les 5 autres lionnes. Le troupeau tente d’échapper à l’embuscade et part au galop dans tous les sens, changeant sans cesse de direction. Les lionnes sont moins rapides mais très organisées, elles chassent en équipe. Comme s’ils étaient spectateurs du drame qui se noue, les oiseaux et les insectes ont cessé de chanter et seul le martélement des sabots résonne sur la terre sèche. Les lionnes réussissent à isoler un zèbre. L’une d’elles lui fait face pour tenter de saisir son museau pendant qu’une autre va tenter de plus loin de saisir son encolure. Les autre lionnes se rapprochent pour l’halali laissant fuir le reste du troupeau. Sentant venir la mort le zèbre dans un effort désespéré se met à se cabrer et à ruer en tous sens. Profitant de l’hésitation des félins, il fonce dans notre direction et passant à quelques mètres du 4×4 il réussit à s’enfuir. Dépitées les lionnes renoncent et préfèrent garder leurs forces pour plus tard.
Mes enfants sont contents que le zèbre s’en soit sorti ! Ce soir à la veillée nous leur expliquerons qu’il n’y a pas de violence gratuite dans cette nature et que les félins prélèvent seulement ce dont ils ont besoin pour vivre.