Le nom du Parc du Serengeti évoque les images de l’un des derniers paradis sauvages sur terre. Tous ceux qui ont eu la chance de visiter ces espaces sauvages au cours de safaris animaliers mémorables sont repartis avec au cœur le souvenir de ces immenses plaines parcourues par des hordes d’antilopes, des colonnes de gnous, de gazelles et de zèbres, des millions d’herbivores qui transhument continuellement en quête d’herbages.
L’abondance et la variété de la faune du Parc National du Serengeti est telle que le voyageur est certain d’y admirer l’essentiel des animaux d’Afrique : gazelles, antilopes, girafes, buffles, zèbres, éléphants, hippos, crocos, hyènes, chacals, phacochères, singes, et une impressionnante quantité de félins : lions, guépards et léopards. A elle seule la population de lions et lionnes est estimée à 2.500 têtes. Les oiseaux sont aussi très bien représentés avec plus de 500 espèces répertoriées.
Le Parc tire son nom du dialecte Masaï qui signifie ‘’ les plaines sans fin ‘’ et fait partie de l’écosystème qui comprend : Serengeti, Masaï Mara, Loliondo, Ngorongoro, Maswa, Grumeti et Ikorongo. Serengeti s’étend depuis les hauts plateaux de la zone de Ngorongoro jusqu’à la frontière du Kenya au Nord et presque jusqu’au lac Victoria à l’Ouest.
Comme dans tous les écosystèmes il y a une étroite corrélation entre la végétation et les animaux qui en dépendent. Au Sud et Sud-Est du Parc, on trouve d’immenses plaines nues à l’herbe rase avec de çi de là des kopjes, sortes d’îlots rocheux composés d’énormes blocs de granit probablement des vestiges des éruptions volcaniques. Vers le centre, la savane irriguée par plusieurs rivières, dont la Seronera River, est parsemée d’acacias. A l’Ouest, dans le Western Corridor, c’est une zone boisée dominée par des chaînes de montagnes et de collines rocheuses et irriguée par deux rivières importantes : Mbalageti River et Grumeti River. Plus au Nord vers Lobo et vers le Kenya c’est une région de collines ondulantes et de kopjes spectaculaires. La savane et les bois épars sont coupés par plusieurs rivières dont la Grumeti River, la Bolongoja River et la Mara River qui coule depuis le Kenya.
Les immenses plaines de Serengeti où le regard porte à l’infini sont le cadre des migrations annuelles des gnous mais aussi de gazelles et de zèbres qui se déplacent tout au long de l’année en quête continuelle d’herbages.
En certaines saisons les plaines du Sud et du Sud Est sont couvertes d’un nombre stupéfiant d’herbivores qui sont estimés à 1.3 millions de gnous, 200.000 zèbres, 250.000 gazelles de Thomson et gazelles de Grant mais aussi des damalisques, des bubals, des élans. Ce rassemblement attire beaucoup de prédateurs, lions, guépards, hyènes.
Au centre la Seronera Valley est habitée par une grande diversité animale et notamment les girafes qui se nourrissent de feuilles d’acacias, les éléphants qui profitent d’une zone riche en herbes hautes, les hippos et les crocos dans les rivières, les léopards qui se tiennent près des cours d’eau dans les acacias à tronc jaune et dans les arbres à saucisses et de très nombreuses familles de lions. Plus au Nord il y a souvent de fortes concentrations d’éléphants et de buffles. Dans la zone Ouest appelée le Western Corridor la faune est essentiellement présente de Juin à Octobre et vous pourrez sans doute y rencontrer l’élan de Patterson et la rare antilope hippotrague.
Contempler le spectacle unique de la « grande migration » (plus d’1,5 million de gnous, de zèbres et de gazelles) est un souvenir inoubliable. En Janvier, Février et Mars, elle se trouve dans le tiers Sud du parc du Serengeti et dans l’aire de conservation du Ngorongoro. A partir de la mi-Avril, elle commence à remonter vers le centre de ce parc, pour ensuite bifurquer vers l’Ouest (Western Corridor). En Mai et Juin, elle se trouve dans le Western Corridor pour remonter ensuite en Juillet vers le Nord. Elle se scinde alors en deux : la plus grande partie traverse la réserve de Grumeti, tandis que le restant remonte aussi vers le Nord, tout en restant dans le parc du Serengeti. La tête de la migration arrive généralement dans le Masaï Mara au Keyna, au début du mois d’Août, pour y rester jusqu’à la fin du mois d’Octobre. En Novembre et Décembre, elle retraverse la frontière et descend rapidement vers le Sud, par l’Est du Serengeti. Cet itinéraire dépend du niveau de pluviométrie, car les animaux se déplacent en fonction de l’herbe qu’ils trouvent sur leur route.
Ce sont les Anglais, grands amateurs de nature, qui au début du XXème siècle ont été les premiers à installer des camps en brousse, où ils séjournaient…
En complément de nos safaris privés et illimités (par safaris illimités nous entendons des safaris au kilométrage illimité durant la journée), nous pouvons vous proposer les activités suivantes :
Zanzibar
Vous pouvez consulter la rubrique « activités » pour en savoir plus sur ce que nous vous proposons.
Il est six heures. Assis devant ma tente je savoure le thé qu’on vient de m’apporter.
La brousse s’éveille déjà depuis une demi-heure, caressée par le soleil qui rase les plaines. Notre camp situé sur une colline domine les plaines sans fin de Serengeti, parsemées ça et là de gros rochers qui semblent être des îles. Un paysage unique que rien ne vient enlaidir. Il n’y a rien d’autre que la nature, pure, simple, immuable.
Les oiseaux chantent et se répondent, sans cacophonie. Chacun joue sa partition et ce chant enfle au fur et à mesure que le soleil monte. Un peu plus loin j’aperçois Mbaga, notre maître d’hôtel, qui met la dernière main à l’installation de la table du breakfast dans le mess.
A quelques mètres à peine, des girafes mâchent patiemment des feuilles d’acacias en nous regardant de leurs grands yeux ourlés de longs cils. A quelques distances un troupeau d’éléphants passe, majestueux, en direction de la rivière.
Nous déjeunons rapidement pour pouvoir partir avant 7:00. A environ 2 kilomètres du camp Kipo notre guide a repéré des lionnes et coupe le moteur en nous faisant signe de ne pas faire de bruit. A 100 mètres de là, tapies dans les herbes sèches, je découvre une lionne immobile comme une statue et qui ne quitte pas des yeux un troupeau de zèbres. Sans parler Kipo me montre 2 autres lionnes cachées plus à droite puis un autre groupe de 3 que je n’arrive pas à distinguer. Ce guide a vraiment des yeux de lynx ! Les félins sont patients, à nous de l’être aussi si nous voulons avoir la chance d’assister à une chasse.
En fixant attentivement les lionnes avec des jumelles je vois qu’elles rampent très très lentement vers les zèbres. Leurs déplacements sont presque imperceptibles. Les zèbres sont des animaux méfiants nantis d’un excellent odorat et d’une ouïe fine. Dans le troupeau certains ne broutent pas et servent de sentinelles.
Je comprends que les lionnes tentent de les encercler, seule façon pour elles de pouvoir en attraper un.
Mes deux enfants d’habitude si toniques sont parfaitement silencieux.
Après un long moment Kipo me touche le bras et pointe du doigt une lionne prête à s’élancer. Je peux voir son corps incroyablement musclé et son profil tendu.
Là, plus loin, je vois maintenant les 3 lionnes que je n’arrivais pas à discerner auparavant. Il y a donc bien 6 lionnes au total encerclant un troupeau de zèbres que j’estime à 50 têtes.
Les zèbres sont nerveux et en alerte. La plupart ont cessé de brouter. La lionne qui semble diriger la manoeuvre est prête à attaquer, son long corps est tendu comme un arc.
Soudain elle s’élance et en même temps qu’elle, les 5 autres lionnes. Le troupeau tente d’échapper à l’embuscade et part au galop dans tous les sens, changeant sans cesse de direction. Les lionnes sont moins rapides mais très organisées, elles chassent en équipe. Comme s’ils étaient spectateurs du drame qui se noue, les oiseaux et les insectes ont cessé de chanter et seul le martélement des sabots résonne sur la terre sèche. Les lionnes réussissent à isoler un zèbre. L’une d’elles lui fait face pour tenter de saisir son museau pendant qu’une autre va tenter de plus loin de saisir son encolure. Les autre lionnes se rapprochent pour l’halali laissant fuir le reste du troupeau. Sentant venir la mort le zèbre dans un effort désespéré se met à se cabrer et à ruer en tous sens. Profitant de l’hésitation des félins, il fonce dans notre direction et passant à quelques mètres du 4×4 il réussit à s’enfuir. Dépitées les lionnes renoncent et préfèrent garder leurs forces pour plus tard.
Mes enfants sont contents que le zèbre s’en soit sorti ! Ce soir à la veillée nous leur expliquerons qu’il n’y a pas de violence gratuite dans cette nature et que les félins prélèvent seulement ce dont ils ont besoin pour vivre.