Sauvages, de la savane à perte de vue, des collines lumineuses, des acacias clairsemés, des lions et des girafes en nombre … Pour beaucoup, Samburu, Buffalo Springs et Shaba, trois réserves nationales qui totalisent 532 km², sont une sorte de compromis entre le Masaï Mara pour la richesse de leur faune et le Tsavo Est pour la variété et la beauté de leurs paysages. Le cadre naturel de cette région, l’environnement de volcans éteints et de montagnes arides, la végétation d’acacias et de palmiers Doum, le climat chaud et sec, sont tout à fait différents des paysages et du climat de la région des Aberdares et du mont Kenya traversée en venant de Nairobi. Samburu et Buffalo Springs sont coupées par le fleuve Ewaso Ngiro qui vient des hauts plateaux et procure l’eau à cette région aride faiblement peuplée de nomades Nilotiques, Samburu et Turkana notamment. Les Samburus, proches parents des Masais, étendent leur territoire jusqu’à Maralal. Ces réserves sont riches en animaux : éléphants, buffles, gazelles de Grant, gerenuks, dik-diks, impalas, oryx, cobs, kudus, hyènes, guépards, léopards, lions et certaines espèces endémiques telles que : zèbres de Grevy, girafes réticulées, autruches de Somalie. L’abondance et la variété des oiseaux, en particulier des rapaces, valent le déplacement.
La réserve nationale de Shaba qui touche les réserves de Samburu et de Buffalo Springs est limitrophe du fleuve Ewaso Ngiro et a été rendue célèbre par le naturaliste Georges Adamson (et sa lionne Elsa) qui s’installa ici pour étudier la réintroduction des léopards dans leur milieu naturel. Cette réserve bénéficie de la présence de plusieurs sources qui donnent naissance à des zones marécageuses verdoyantes. Les paysages sont magnifiques et il est intéressant de la visiter en profitant d’un voyage à Samburu. Les animaux ne viennent à Shaba qu’en saison très sèche, généralement en Octobre et Février.
En complément de nos safaris privés et illimités (par safaris illimités nous entendons des safaris au kilométrage illimité durant la journée), nous pouvons vous proposer les activités suivantes :
Mombasa, Diani, Lamu et Malindi
Vous pouvez consulter la rubrique « activités » pour en savoir plus sur ce que nous vous proposons.
C’est une sensation si étrange que j’ai ressenti les premiers jours en brousse, un peu comme de vivre dans une autre époque, une époque lointaine. Ici, quand on quitte la ville et que l’on s’enfonce dans les zones protégées et dans les réserves, on se trouve vite hors du temps avec des journées rythmées par le lever et le coucher du soleil. On se lève à l’aube car c’est un moment magique.
Le chant des oiseaux commence doucement, presque timidement, il y a encore quelques brefs instants de silence entrecoupés de cris et de roucoulements. Puis le son monte en puissance et la variété des timbres crée une symphonie où chacun joue sa partition de plus en plus fort. Il y aussi ces graminées et ces fleurs sauvages qui ondulent sous la brise et dont les parfums sont plus puissants quand le soleil commence à les chauffer. Je bois un café en laissant mon regard se porter vers le fleuve qui se détache sur la terre rouge.
Quand nous avons atteint le fleuve Ewaso Ngiro, j’ai vu un spectacle inoubliable, des éléphants en grand nombre qui se baignent et se désaltèrent et des petits éléphanteaux joyeux qui jouent à se défier puis s’aspergent de boue. Quand les mères jugent qu’ils ont assez joué, elles les rappelent à l’ordre avec des mouvements de trompe. Je me suis amusé à compter les éléphants. Ils sont environ une centaine répartis en plusieurs groupes et je comprends qu’il y a un protocole qui régit leurs comportements. Il n’y a pas de désordre, chaque groupe attend son tour avant de profiter de l’eau. Quand ils ont fini, ils traversent le fleuve en prenant garde que les petits ne soient pas emportés par le courant. Nous sommes restés la plus grande partie de la matinée à l’ombre des palmiers Doum, à contempler ce spectacle. Le cadre est magnifique avec au loin les collines et les montagnes qui bordent Samburu.