Le lac Baringo, l’un des deux seuls lacs d’eau douce de la vallée du grand rift est le dernier en direction du Nord, avant celui de Turkana. Il est enchâssé dans un écrin de collines et de montagnes, notamment à l’Ouest par celles de Tungen.
Plusieurs petites îles, au centre du lac, peuvent être visitées en bateau. Olkokwe, l’île principale, est habitée par les Njemps avec leur bétail. Ces derniers font partie des trois seules ethnies, avec les Samburu et les Masaï, à parler la langue Maa. Ce peuple de pasteurs a conservé ses activités traditionnelles d’élevage de chèvres, mais pratique également la pêche à bord de petites pirogues.
Du fait de son eau douce, il n’y a quasiment pas de flamants roses. Par contre, hérons Goliath, hérons blancs et gris, pélicans, cormorans, martins-pêcheurs, résident à Baringo, ainsi que des crocodiles et des familles d’hippos le long des berges couvertes de roseaux et de papyrus. La présence des aigles pêcheurs, nombreux à Baringo, vaut à elle seule le détour. Leur habileté incroyable pour attraper les poissons, permet des prises de vue spectaculaires.
Le climat du lac est assez chaud, mais agréable, car il y a toujours une légère brise.
On ne peut quitter le lac Baringo, sans visiter le lac Bogoria qui se trouve à environ 50 km, au Sud de Baringo, le long des escarpements de la vallée du rift.
Celui-ci est un des lacs préférés des flamants roses (phoenicopterus minor) et l’endroit idéal pour venir admirer une population qui approche parfois le million d’individus. Selon les années, leur nombre et leur concentration sont maintenant bien plus spectaculaires qu’à Nakuru. Il est également renommé pour ses geysers d’eau chaude qui jaillissent à ras de terre. C’est là aussi, que l’on peut admirer les rares grands coudous, cette belle antilope aux immenses cornes torsadées (ainsi que des gazelles, des zèbres, des dik-diks et quelques buffles.)
Mais c’est surtout le calme et la majesté du site qui font le charme du lac Bogoria, ainsi que ses levers et couchers de soleil, offrant des instants magiques.
En complément de nos safaris privés et illimités (par safaris illimités nous entendons des safaris au kilométrage illimité durant la journée), nous pouvons vous proposer les activités suivantes :
Mombasa, Diani, Lamu et Malindi
Vous pouvez consulter la rubrique « activités » pour en savoir plus sur ce que nous vous proposons.
C’est une sensation si étrange que j’ai ressenti les premiers jours en brousse, un peu comme de vivre dans une autre époque, une époque lointaine. Ici, quand on quitte la ville et que l’on s’enfonce dans les zones protégées et dans les réserves, on se trouve vite hors du temps avec des journées rythmées par le lever et le coucher du soleil. On se lève à l’aube car c’est un moment magique.
Le chant des oiseaux commence doucement, presque timidement, il y a encore quelques brefs instants de silence entrecoupés de cris et de roucoulements. Puis le son monte en puissance et la variété des timbres crée une symphonie où chacun joue sa partition de plus en plus fort. Il y aussi ces graminées et ces fleurs sauvages qui ondulent sous la brise et dont les parfums sont plus puissants quand le soleil commence à les chauffer. Je bois un café en laissant mon regard se porter vers le fleuve qui se détache sur la terre rouge.
Quand nous avons atteint le fleuve Ewaso Ngiro, j’ai vu un spectacle inoubliable, des éléphants en grand nombre qui se baignent et se désaltèrent et des petits éléphanteaux joyeux qui jouent à se défier puis s’aspergent de boue. Quand les mères jugent qu’ils ont assez joué, elles les rappelent à l’ordre avec des mouvements de trompe. Je me suis amusé à compter les éléphants. Ils sont environ une centaine répartis en plusieurs groupes et je comprends qu’il y a un protocole qui régit leurs comportements. Il n’y a pas de désordre, chaque groupe attend son tour avant de profiter de l’eau. Quand ils ont fini, ils traversent le fleuve en prenant garde que les petits ne soient pas emportés par le courant. Nous sommes restés la plus grande partie de la matinée à l’ombre des palmiers Doum, à contempler ce spectacle. Le cadre est magnifique avec au loin les collines et les montagnes qui bordent Samburu.